Les syndicalistes font le procès de la Direction de Dakarnav et interpellent l’Etat
Le siège de la centrale syndicale Udts de Pikine a abrité Samedi dernier le quatrième congrès ordinaire du Syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals(Satnav) où sont membres des employés de Dakarnav. Occasion saisie par ces syndicalistes de Satnav et de l’Udts pour faire le procès de la Direction de Dakarnav et pour interpeller l’Etat du Sénégal.
Fortement mobilisés, les employés de la société « Dakarnav » membres du Syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals(Satnav) affilés à la centrale syndicale Udts en congrès à Pikine n’ont pas perdu de temps pour faire le procès de la Direction générale accusée de violer en permanence leurs droits et de remettre en cause leurs acquis. Un quatrième ordinaire qui avait pour thème « Le Satnav :Quel avenir pour les travailleurs des chantiers de réparation navale, au Sénégal ? ».
Pour le secrétaire général du Satnav candidat à sa propre succession réélu pour un mandat de 04 ans Pascal Gomis « Nous avons des problèmes à Dakarnav à cause de la Direction. Il y a d’abord la prime de Salissure qui nous divise avec la Direction et pendant en justice. Ensuite, il y a la problématique de notre convention car on nous aligne avec la convention de la mécanique générale. Ce qui est anormal et nous porte préjudice sur nos salaires. Car nous sommes obligés de faire des heures supplémentaires à n’en plus finir. La Direction foule au pied aussi les normes de l’Oit par l’entrave à la liberté syndicale et à la signature de contrats précaires révocables à tout moment gérés par des sociétés intérimaires qui à tout moment licencient des travailleurs sans être inquiétés. Ce qui est injuste et va en porte à faux avec la législation sociale du travail. Car après 02 contrats à durée déterminée, c’est le contrat d’embauche qui suit. Mais à Dakarnav, on ne le fait pas ».
Face à ces manquements, Monsieur Gomis exige la révision de leur convention par son alignement avec celle de la réparation navale, le renforcement de la formation pour les agents, le payement de la prime de salissure et la nationalisation de leur société dont son contrat de concession arrive à terme en 2024 par la mise en place d’un Conseil d’administration dont les travailleurs seront membres et intégrés dans le capital de la société.
Pour les responsables de l’Union démocratique des travailleurs du sénégal(Udts) où sont affiliés ces employés de Dakarnav, la situation à laquelle est plongée la société incombe à l’Etat qui laisse la Direction fouler au pied les normes du travail sans être inquiétée. « Nous sommes au regret de le dire qu’il y a une volonté manifeste de la Direction de faire la politique du diviser pour mieux régner pour ne pas régler les problèmes des travailleurs qui n’ont fait que revendiquer leurs droits. Et l’Etat laisse faire. Ce qui est injuste »déplore le secrétaire général national de l’Udts Abdoul Aziz Sy.Et Mafal Fall autre membre du bureau confédéral de l’Udts de renchérir « Nous ne pouvons pas comprendre qu’en pleine pandémie de la Covid19, un employeur se réfugie dans des licenciements pour motifs économiques. Ce qui constitue une violation de l’ordonnance présidentielle. C’est pourquoi, l’Udts mobilisera tous les moyens légaux pour que le droit soit respecté à Dakarnav et que les travailleurs puissent retrouver leurs dignités. Nous en profitons pour appeler les centrales syndicales à une unité d’action organique pour faire face aux dérives du patronat ».