ELECTIONS REPRESENTATIVITE CENTRALES SYNDICALES
L’Alliance syndicale plaide pour l’application de la jurisprudence de 2017
Des correctifs sur la méthode d’organisation des élections de représentativité des centrales syndicales,le mode de subvention des centrale syndicale, l’application de la jurisprudence de 2017 qui avait permis aux centrales ayant un seuil de 05 % d’être intégrée au niveau des institutions sociales.C’est ce que réclame l’Alliance syndicale unitaire(Asu) regroupant 03 centrales syndicales dont Udts-Uts et Ogts, classée sixième lors de ces élections sociales par la bannière Udts.Ces responsables l’ont fait savoir au cours d’une rencontre avec la presse.
Parlant de l’organisation des élections sociales, la secrétaire générale de l’Udts Mariama Diallo dénonce « Les élections sociales du 12 décembre 2023, ont été organisées avec beaucoup d’impairs, de nombreux manquements et d’énormes couacs qui semblent entacher la sincérité du scrutin.Ces manquements sont les omissions de beaucoup de travailleurs sur le fichier,le déplacement de bureaux de vote sans aviser les électeurs,l’absence de présidents puis d’assesseur et de secrétaire personnel dans certains bureaux de vote,l’éloignement des bureaux de vote par rapport au lieu de travail,le manque d’implication des employeurs dans le processus,les difficultés pour les travailleurs de respecter les modalités du vote par correspondance ».Et de poursuivre pour exiger une évaluation de ce scrutin « L’Asu rappelle que la mesure de la représentativité est un rendez-vous important pour les travailleurs, les employeurs, l’Etat et les partenaires techniques et financiers.L’ASU invite donc le Ministère du Travail, maître d’œuvre des élections sociales et tous les partenaires sociaux concernés à une évaluation du processus pour tirer des enseignements et se mettre à la réflexion pour des élections plus inclusives, plus transparentes, pour des résultats plus crédibles à l’avenir ».
Faisant encore le bilan des élections, l’Asu qui se dit satisfaite de son progrés invite par ailleurs les autorités à appliquer la jurisprudence de 2017. « Au vu des résultats publiés par la Commission nationale, malgré les couacs, l’Asu rappelle que sa coalition portée par l’Udts a fait une percée honorable de 5 949 voix pour un taux de 6.47%, contre 2 146 voix pour un taux de 2,99 % en 2107. L’Udts se place ainsi au sixième rang, tout juste après les cinq centrales représentatives. Ce bond quantitatif est le résultat d’une sincère collaboration et d’une solidarité ouvrière agissante entre les centrales de l’Asu (Uts, Ogts et Udts), c’est aussi un engagement militant des responsables syndicaux de tous les secteurs professionnels pendant toutes les étapes du processus électoral »a fait comprendre Abdou Aziz Sy de l’Udts.Et Mamadou Tamba secrétaire général adjoint de l’Ogts de renchérir « La méthode de subvention des centrales doit être revisitée car octroyer une subvention à la veille d’élections sociales biaise le scrutin.L’autre doléance que nous voulons porter à l’attention de l’État, c’est que l’on nous applique le système de la jurisprudence de 2017 où une centrale syndicale qui n’avait que 05 % et n’ayant pas atteint le seuil de 10 % du suffrage valablement exprimé avait été coopté pour qu’elle siège au niveau des institutions sociales.Donc comme l’Udts a obtenu plus de 06 %,il faut que cette jurisprudence s’applique en 2023 »tout en plaidant pour le maintien de leur coalition pour relever les défis qui secouent le monde du travail .