RENFORCEMENT DE CAPACITES SUR LES QUESTIONS D’ASSAINISSEMENT
L’Onas outille des journalistes
Pour un meilleur traitement des informations liées à l’assainissement, l’Office national de l’assainissement du sénégal(Onas)en collaboration avec l’Ong Speakupafrica a démarré depuis hier une session de formation en la matiére au profit de journalistes issus d’une dizaine de médias.
Cette formation a pour mission essentielle pour les professionnels des médias d’améliorer la compréhension des questions et enjeux liés à l’assainissement autonome au Sénégal, afin de promouvoir une meilleure appropriation de la thématique de la gestion des boues de vidange entre autres.Et au terme de la session de formation, les journalistes doivent davantage les enjeux de la politique de l’assainissement et maîtriser les enjeux de l’assainissement dans l’atteinte des Objectif pour le développement durable.Une formation qui démontre à suffisance l’importance de l’assainissement sur les politiques de santé publique et de développement économique d’un pays.
En effet selon des statistiques fournis par l’Organisation mondiale de la santé pour la Région subsaharienne publiés en 2017, seulement 28 % de la population ont accès à un assainissement de base et 32 % pratiquent encore la défection à l’air libre.Et chaque année, 02 millions de personnes meurent de maladies diarrhéiques, dont 90 % d’enfants de moins de 05 ans soit 05 mille enfants par jour, 88 % de ces maladies sont liées à des problèmes de qualité de l’eau puis du manque d’assainissement et d’hygiène. D’ailleurs l’Oms a fait des enquêtes pour montrer l’importance de l’assainissement dans les politiques publiques de développement.
D’après le Conseiller technique du Directeur général de l’Office national du sénégal(Oms) Mouhamodou Guéye « L’Oms a montré de façon factuelle dans une enquête qu’un dollard investi c’est à dire 610 Fcfa dans l’assainissement permet d’épargner 06 dollards soit 3660 F Cfa au moins en dépense de santé pour les populations.Ce qui veut dire que les pays qui n’auront pas investi dans l’assainissement auront des incidences sur leurs dépenses publiques.C’est pourquoi, il urge de mettre en place une politique de planification pour faire la prévention ».
Faisant le point sur la situation de l’assainissement au Sénégal,Monsieur Guéye affirme « Les 02 grands types d’assainissement sont l’assainissement autonome et l’assainissement collectif.Dans les pays d’Afrique subsaharienne y compris le Sénégal, l’assainissement autonome a le plus grand nombre d’usagers que l’assainissement collectif qui nécessite des moyens colossaux. L’assainissement autonome est effectué par 70 % au moins des sénégalais contre 20 % pour l’assainissement collectif.Donc ont doit viser sur l’assainissement autonome si on veut atteindre les Odd».Et la chef de la cellule de l’assainissement autonome de l’Onas Penda Thiam de renchérir « Si on veut atteindre l’objectif des Odd, on doit promouvoir l’assainissement autonome.C’est un assainissement qui se fait sans canalisation d’eau pluviale.C’est un système d’assainissement qui sécurise la chaine de valeur ».
Revenant sur l’importance de la formation,la chargée des programmes du plaidoyer Speakupafrica Seynabou Diokhane Mbow précise « La finalité est d’outiller les journalistes pour qu’ils puissent mieux traiter les questions liées à l’assainissement ».
Ces acteurs de l’assainissement ont conclu leurs propos pour exhorter aux journalistes de démultiplier la sensibilisation mais aussi les populations à un engagement citoyen pour une plus grande appropriation des questions d’assainissement vu leurs enjeux économiques et sanitaires.