POUR LA SAUVEGARDE DE LEUR OUTIL DE TRAVAIL MENACE
Les boulangers mutualisent leurs forces pour un lock-out le 30 et une journée de mobilisation le 31 Janvier
Un lock-out le 30 Janvier prochain dans toutes les localités du pays avec décoration des boulangeries en rouge c’est-à-dire le fait de porter de brassards rouges avec pour exprimer son mécontentement suivi d’un grand rassemblement à Dakar le 31 Janvier. C’est ce que compte faire les boulangers du Sénégal qui ont décidé de mutualiser leurs forces pour dénoncer les hausses répétitives du prix de la farine et la démission de l’Etat sur les difficultés qui affectent leur secteur.
D’après le responsable du Regroupement des boulangers Bada Gassama « Nous avons décidé en tant boulangers debout comme un seul homme que ça soit la Fédération nationale des boulangers du Sénégal et le Regroupement des boulangers du Sénégal pour défendre nos intérêts. Car on n’arrive plus à travailler correctement et à avoir des bénéfices. Le 30 Janvier, on va porter des brassards rouges et mettre des banderoles rouges partout dans les boulangeries ».Et le représentant de la Fédération nationale des boulangers du sénégal(Fnbs) Joseph Diab de renchérir « Nous avons décidé de faire une journée de port de brassards rouges le 30 Janvier suivie d’un grand rassemblement au siège de la Fédération nationale des boulangers pour montrer que notre secteur est en train de souffrir et que nous n’arrivons plus à travailler correctement ».
Sur les raisons de leur grogne contre l’Etat, Monsieur Diab tape sur la table dénonce « Depuis le 28 Décembre, les meuniers ont décidé d’augmenter le prix de la farine qui coûtait 13200 à 16800 avec l’aide de l’Etat. Ce qui nous semble extrêmement compliqué puisqu’on ne nous associé à cette réunion. Il faut dire que l’Etat ne nous aide pas. Parce que depuis qu’on a tenu les assises, les conclusions n’ont pas été appliquées et l’Etat cherche à nous mettre en mal avec les populations. On nous parle de structure du pain alors que l’Etat intègre la Tva sur le prix de la farine ; sur l’eau et l’électricité et sur le sac de la farine et que sur le prix du pain, on n’applique ».Et Bada Gassama d’ajouter « Le prix qu’on a fixé pour la farine c’est-à-dire entre 16 mille et 18 mille francs, on ne peut pas vendre le pain à 150 francs et s’en sortir. L’Etat s’est levé unilatéralement avec les meuniers. Ce qui est inacceptable ».
Cette hausse du prix de la farine depuis 2017 n’a pas été sans conséquence sur le tissu social. Selon encore Monsieur Gassama « Ici à Pikine rien qu’en 2017, 40 boulangeries ont fermé en raison de cette hausse du prix de la farine qui a impacté négativement sur notre chiffre d’affaires. Ce qui fait que beaucoup de boulangers ont été obligés de libérer leurs travailleurs et de fermer ».
Ces boulangers préconisent comme alternatives l’alignement du poids de la baguette à 250 grammes et son prix à 200 francs. « Le poids à 190 grammes doit cesser et qu’on l’amène à 250 grammes pour que le pain soit de qualité pour qu’on puisse le vendre à 200 francs. On veut au moins que le sac de farine soit vendu à 15 mille francs et que l’on enlève la Tva sur le prix du sac de la farine ou à défaut que sur le prix de vente du pain qu’on nous laisse intégrer la Tva de 18 % »a fait comprendre Joseph Diab. Et de conclure pour alerter sur les raisons de d’accorder plus de considération à leur secteur « Il ya1800 boulangers au Sénégal avec 30 mille emplois directs et 40 mille emplois directs. Nous avons besoin qu’on nous aide et qu’on nous encadre. Ce n’est pas à cause des élections qu’on crie notre désarroi .Mais c’est inadmissible qu’à 01 mois des élections que l’on augmente le prix de la farine sans nous consulter. Donc, il faut que l’Etat réagisse face à cette situation difficile qui ne peut plus continuer. Puisque, les boulangers étouffent avec les taxes et les nombreuses charges ».